Les Hydroliennes - Technologie d'avenir de production d'énergie ?

Après une mise à l'eau en mars 2008 dans l'embouchure de l'Odet (Finistère), la première hydrolienne ou "éolienne sous marine" expérimentée sur le territoire français a retrouvé la terre ferme la 16 avril 2009.  

Ce projet, appelé  Sabella D03, est porté par la société SABELLA SAS. Cette société, basée à Quimper (29) a été fondée par un consortium de 4 industriels locaux, qui s'est orienté vers une technologie simple et efficace.

L'hydrolienne est composée d'une embase lestée sur le fond marin, à 20-25 m de profondeur, accueillant les équipements de transformation de l'énergie générée par les courants marin en électricité.

Les hydroliennes, une énergie respectueuse de l'environnement ?

Les premières expertises réalisées sur Sabella D03 valideraient la faisabilité et la pertinence de ce concept de production électrique en harmonie avec l'environnement et les activités de pêche. Ce projet s'inscrit pourtant dans un contexte où les pollutions engendrées par les activités humaines sur le milieu marin sont de plus en plus mises en lumière.

En France, un Grenelle de la mer est organisé tandis que le magazine "Science & Vie" de ce mois-ci alerte sur l'impact grandissant des nuisances sonores sur le milieu marin. A ce stade expérimental, les premières études confirment la faiblesse des nuisances générées par l'hydrolienne, en particulier dû à sa technique de faible vitesse de rotation des hélices (10 à 15 tours par minutes) comme dans le domaine acoustique, où les mesures réalisées par l'IFREMER ont conclues à l'absence d'impact sur les espèces sensibles.

Dès lors, SABELLA SAS se projette aujourd'hui dans la poursuite du développement industriel de sa technologie par la conception d'un machiné préindustrielle : "Sabella D10" une hydrolienne de 10m de diamètre qui devrait être raccordée au réseau de distribution d'électricité alors que "Sabella D03", de 3m de diamètre fonctionnait en autonomie. Ce nouvel équipement ambitionne une capacité de production totale de 1,75 à 2,5 MW pour l'installation de 5 machines dans les forts courants bretons. Il devra également s'affranchir au mieux des contraintes de maintenance dans un environnement difficile d'accès. Le groupe cherche à lever 7M€ sur les places financières pour mener à bien cette nouvelle étape. Souhaitons leur bon vent ou plutôt… bon courant…