Les lampes basses Consommations, des avis mitigés ...

D'ici au 31 décembre 2012 toutes les ampoules à filament incandescent vont être remplacées par des lampes basses consommation (LBC) équivalentes.

La réputation des LBC a été ternie par certaines affirmations. Trois reproches leur sont faits :

1- Le mercure : Chargées en mercure (3mg, soit 2 à 5 fois moins que les tubes fluorescents), elles émettraient par ailleurs une lumière et des rayonnements électromagnétiques potentiellement dangereux.C'est indéniable, sans mercure, les LBC ne fonctionneraient pas (l'ampoule contient du mercure qui se vaporise à l'allumage. Sa présence est nécessaire pour produire les ultraviolets). Donc en attendant que les LED prennent le relais , pas moyen de se passer de mercure. Les valeurs seuil à ne pas dépasser varieraient entre 0,05 et 0,2 microgramme/m3. Alors comment doit-on réagir en cas de casse? en fait, "le risque est faible, à condition de bien avertir le public et la démarche à suivre en cas de casse" souligne le dr Garnier.

Précautions à prendre : lorsqu'une LBC se casse, il faut tout d'abord aérer et quitter la pièce pendant une demi-heure (en coupant la clim, si clim il y a). Les morceaux seront ramassés au mieux avec un carton puis la zone sera essuyée avec une lingette. Tous les déchets iront dans un sac poubelle fermé et jeté aux ordures ménagères.

Par ailleurs, ces ampoules sont traitées en fin de vie, le peu de mercure présent est récupéré, stabilisé et enfoui (en centre de stockage spécialisé).

2- Dangers liés aux UV :

Le choc électrons/mercure produit des ultraviolets. Ils servent à exciter la couche luminescente qui recouvre l'ampoule et qui émet la lumière visible.Ce sont ces UV qui seraient nocifs.

Une étude a été mené en 2008, par le comité scientifique sur les risques sanitaires émergents et nouvellement identifiés (Scenihr).

Il en ressort que les LBC pourraient, dans des conditions extrêmes, agraver certaines maladies liées aux UV (sensibilité aux UV, ...). La population concernée représente 0,5% de la population.

A retenir : Les LBC encapsulées, à double enveloppe (en forme d'ampoule traditionnelle, avec un bulbe de verre) limitent tout risque d'exposition aux UV.

3- Champ électromagnétique :

Les atomes de mercures en mouvement crééent un champ électromagnétique, perceptible à proximité de la LBC.

Des rayonnements mesurés dépassent le maximum de 87V/m, recommandation européenne de 1999 sur l'exposition du public aux champs électromagnétiques. Ces chiffres étant contestés, un protocole a été mis en place, et une campagne de mesures est de nouveau en cours. Résultat pour fin de l'année 2009.

Donc pour conclure, les LBC ne sont pas sans défauts, mais en constante progression...

Source : Science et vie - sept 2009